Vénus désarmant l’Amour

Vénus désarmant Cupidon

École italienne néoclassique, milieu du XIXe siècle

Groupe sculpté en marbre blanc

Dimensions : 90 × 60 × 30 cm, sur socle en bois peint

Hauteur du groupe : 76 cm – Hauteur totale : 168 cm

Cette œuvre délicate en marbre blanc s’inspire librement d’une composition du maître danois du néoclassicisme, Bertel Thorvaldsen, qui illustra avec poésie le mythe d’Éros piqué par une abeille, tel qu’évoqué dans l’Ode XL des Idylles de Théocrite et les odes anacréontiques.

Dans cette scène empreinte de tendresse, le jeune dieu, blessé par une abeille cachée parmi les roses, se précipite auprès de sa mère, Vénus, vêtue de blanc, en s’écriant :

« Hélas ! Je suis mort, je meurs, mère ! Une petite créature ailée, que les paysans appellent abeille, m’a piqué ! »

À quoi Vénus répond :

« Si une simple abeille peut te causer tant de douleur, Cupidon, que dire de ceux que tu transperces de tes flèches ? »

Le sculpteur propose ici une réinterprétation symbolique et élégante de ce thème, représentant Vénus posant le pied sur l’arc de Cupidon — geste qui incarne la victoire de la raison et de la sagesse sur les élans de la passion.

Œuvres associées :

– Bertel Thorvaldsen, Vénus désarmant Cupidon, dessin à l’encre, 6,8 × 6,8 cm, musée Städel, inv. 257 Z

– Bertel Thorvaldsen, Vénus consolant Cupidon piqué par une abeille, bas-relief en marbre, 48 × 52 cm, Pinacothèque Ambrosienne de Milan, inv. 1581

Bibliographie :

Elena di Majo, Bjarne Jornaes, Bertel Thorvaldsen, sculpteur danois à Rome, cat. exp., Galleria Nazionale d’Arte Moderna, Rome, 1989, modèle n° 12, p. 146

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